" En 1938, Botul, chauffeur de taxi à Rome, met au point une thérapie révolutionnaire : la taxi-analyse. Son premier client est un médecin viennois. Il s'appelle Sigmund Freud. "
En trente séances, et autant de courses à travers la capitale italienne, Botul se penche sur le cas de son illustre patient, atteint du cancer de la mâchoire qui l'emportera l'année suivante. Autrement dit, les deux hommes font de la psychanalyse à l'envers : le thérapeute cause, le client se tait. De quoi est-il question ? Essentiellement de la vie et de la mort – Botul pointe les inconvénients de l'existence et digresse dans son style caractéristique.
Si l'érudition le dispute à la drôlerie, à la fin, c'est la lucidité qui triomphe : " La ruine est notre destin, la poussière notre élément, l'éboulis notre bilan. "
En quoi Jean-Baptiste Botul est grand.