Le chemin qu’emprunte cette histoire ressemble à celui du mouvement des nuages, ou à celui d’une boule de flipper qui, une fois catapultée, parcourt un chemin indéfini : un homme erre dans les rues, prisonnier de rêves violents, durs et absolus, dérouté ici par une ombre, un souvenir, là par un étrange assemblage de façades. Et il finit par échouer dans un endroit inconnu où il ne songeait pas à se rendre.
« J’ai vu toutes mes relations d’autrefois devenir des hommes d’affaires, des employés, des artistes, des poivrots et des contremaîtres de l’information. Moi, je ne voulais pas. Je ne voulais pas de ce genre de mort. Mais quelle différence finalement avec ma dévotion d’esclave pour le fantasme ? Je peux penser à toutes sortes de justifications rationnelles. Je peux attaquer n’importe quelle émotion sous n’importe quel angle, mais je ne peux plus juger de la nature de ce que je ressens ou de l’intensité de mes sentiments. »