Un antifascisme de combat
Pierre Salmon
Editeur: Éditions du Détour
Le coup d’État militaire de juillet 1936 en Espagne débouche sur une longue guerre civile. Les républicains comme les révolutionnaires cherchent des armes. La République structure un marché qui mélange les circuits légaux et illégaux et dont la plus grande partie provient d’URSS, même si d’autres voies sont par ailleurs explorées. Côté révolutionnaires, certaines forces choisissent les chemins de l’illégalité. Anarchistes, trotskistes, socialistes ou communistes, en France et ailleurs, décident d’apporter leur soutien aux camarades qui, venus d’Espagne, cherchent des armes pour que survive leur révolution. Dépourvus d’expérience, ces derniers doivent alors s’en remettre à des groupes criminels très éloignés de leurs horizons militants. Décrire cette alliance interlope suppose de faire dialoguer Espagne et France, mais aussi militants, criminels et structures institutionnelles ou partisanes. Cette contrebande subit en France une forte répression : le nom de la loi n’est pas celui de la révolution. Cet ouvrage propose une relecture de l’engagement antifasciste au prisme de l’histoire transnationale.