Que peut-on encore apprendre aujourd’hui de ces voyages, réels ou virtuels, qui sont autant de moyens de faire circuler les regards, les images et les valeurs ? Quelle représentation de l’homme l’Europe a-t-elle forgée et transmise, au seuil de la modernité ? Répondre à ces questions implique une incursion dans le riche domaine d’une “iconosphère” qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Cette recherche suivra deux axes principaux. Le premier concernera la thématique des frontières et de leur transgression. Le second interrogera la formation, par-delà traverses et entraves, d’une tissure – d’une “toile” dirait-on aujourd’hui –, fruit d’un enchevêtrement incessant de formes, de couleurs, de représentations et de figurations.