Hamid Siad est né et a grandi dans un petit village de Kabylie, Azazga, où sa famille tenait une station-service qui a été longtemps son point de repère. Son père était un « bienfaiteur », proche du FLN, soignant les maux de dents dans une Algérie en devenir et en déshérence, manquant de tout comme de dentistes.
Hamid a tenu, à l'instar de ses frères, la pompe à essence et beaucoup appris de cette vie de labeur sur fond de guerre d'indépendance. Il a très vite manifesté sa velléité de voler de ses propres ailes. Il a quitté l'Algérie pour la France en 1980, comme beaucoup de ses compatriotes, partant de rien avec une farouche volonté de réussir dans le commerce. Alors qu'il travaillait dans un garage à Paris, son destin lui fait croiser la route de Jean-Louis Tixier Vignancour. Grâce à lui, il achète son premier bar dans la capitale de cette France, patrie des Droits de l'Homme, qu'il chérissait, puis un second, puis un autre. Puis... Dix-sept ! Sur le point de racheter le fameux Fouquet's avec ses associés, son projet échoue suite à une campagne de désinformation dont il est victime. Avec l'aide de ses relations de tous horizons, il surmonte l'obstacle.
Car Hamid Siad est avant tout un homme de liens et de liants. Avant beaucoup d'autres, il a très tôt pris conscience de l'intégrisme. Et il décide alors d'œuvrer, à son niveau, pour le combattre en mettant ses « réseaux » et son énergie au service de la France, son pays d'accueil, et de l'Algérie, sa terre natale. Il intègre ainsi le monde des Services de l'ombre en devenant Honorable Correspondant. Voici son histoire, celle d'un homme de convictions et de convivialité.