Avec finesse et subtilité, Avril Ventura explore les multiples facettes de ce qui se joue et se rejoue lorsque l’on devient mère, et nous offre un très beau portrait de femme.
Marie et l’enfant forment un monde qui semble se suffire à lui-même. Quelques mois auparavant, la jeune femme a brusquement quitté Paul sans qu’il sache qu’elle attendait un enfant et s’est éloignée de la plupart de ses amies. Seule la présence d’Élisabeth, sa mère, est tolérée par nécessité. Mais c’est oublier que les absents parlent, quand on tente de les faire taire. Une lettre et une photographie dans un tiroir, un foulard oublié, une odeur intrigante, et c’est tout un passé qui ressurgit pour raconter en filigrane une autre histoire : celle de nos silences et de nos désertions.
Avril Ventura est née en 1977. Après des études de lettres modernes à Paris et une première collaboration aux Inrockuptibles, elle écrit pour les pages littéraires du Monde et du magazine Elle, et travaille à France Culture comme productrice adjointe. La meilleure part d’eux-mêmes est son deuxième roman après Ce qui manque, paru au Seuil, dans la collection « Fiction et Cie », en 2008.