Les électeurs comprendraient-ils qu’« ils » étaient la Société civile et que le « vu à la télé » n’était pas un gage de professionnalisme ? Il faudrait en tout cas les amener à en prendre conscience, comme ils devraient prendre conscience du fait qu’un candidat issu de la Société civile n’était pas moins apte à prendre la direction du pays, que ne l’était un civil sortant de l’École nationale d’administration à endosser l’uniforme de Chef des armées.
L’État étant déjà structuré, hiérarchisé, organisé, un président issu de la Société civile n’aurait pas à partir de zéro : il aurait à s’appuyer sur une organisation et des hommes. Que demandait-on à un chef ? D’être visionnaire et déterminé, et de n’agir que dans l’intérêt du groupe. Quelle première qualité exigeait-on de lui ? Précisément d’être un chef.