« Le bonheur des termites, c’est d’avoir eu à lutter contre un ennemi implacable, aussi intelligent, plus fort, mieux armé qu’eux : la fourmi. »
Maurice Maeterlinck reçut le prix Nobel de Littérature en 1911 pour son remarquable livre sur la vie des abeilles. Poursuivant son œuvre littéraire, il s’intéressa par la suite à d’autres hyménoptères, notamment les termites. Loin d’être un traité d’entomologiste, cet ouvrage magnifique est une mise en lumière poétique de son étude de la nature de cet insecte si particulier.
Ce livre constitue une véritable découverte philosophique du monde miniature et, plus particulièrement, des insectes sociaux. Ce texte d’une originalité certaine étonne par sa précision scientifique et la justesse de sa documentation. Les observations minutieuses de Maeterlinck nous conduisent à un chef-d'œuvre de descriptions et d'interrogations fondamentales où il est autant question de l’observateur que de l’observé.
En effet, les analogies qu’il nous fait entrevoir entre le règne animal et celui des hommes nous rendent humbles et interrogatifs, émus et songeurs. L’évocation de l’intelligence collective des termites devient, sous sa plume, à la fois poétique, philosophique et politique.
Entre émerveillement et connaissance, Maeterlinck nous invite à préserver les liens qui nous unissent à la nature. À l’heure actuelle, où la catastrophe écologique menace de détruire cette fragile harmonie, ce livre mérite d’être lu.