La formation des clercs est une des préoccupations centrales des Églises chrétiennes à la fin du Moyen Âge et à l’époque moderne. Toutefois, elle a souvent donné lieu à des études considérant de manière découplée les enjeux liés à la vocation, la professionnalisation et la construction identitaire des membres du clergé.Les travaux ici rassemblés proposent à l’inverse de montrer comment s’articulent ces facettes, en examinant les orientations prises, les moyens investis et les dispositifs choisis pour présider à la fabrique du clerc. Tous les temps de la formation (initiale et continue) sont envisagés, du côté des formateurs comme des postulants, permettant d’observer les mobilités sociales et spatiales, l’imposition de normes ou encore l’émergence d’identités de corps souvent concurrentes (catholique, protestante, orthodoxe) mais qui s’observent et s’influencent mutuellement. Ainsi, les interrogations portées par l’ouvrage contribueront à stimuler les comparaisons entre clergés chrétiens européens.