La végétalité est ici pensée comme un phénomène de représentation qui travaille les formes de l’Art Brut. La végétalité s’entend comme modalité d’apparaître d’une multiplicité de féminins et œuvre à l’incarnation des corps créateurs mus par un désir d’existence. Ce concept se déploie dans la diversité de notions et de formes – dimension ornementale, parure, matière, dessin, textile, rhizome – qui rythment les créations textiles de Jeanne Tripier et de Juliette Élisa Bataille, les robes créées par Marguerite Sirvins, Jeanne Laporte-Fromage et Madge Gill et l’œuvre dessinée d’Aloïse Corbaz. La poussée végétale qui bruisse en chacune de ces œuvres nous amène alors à imaginer et rencontrer les corps en situation de création et soumis à la clôture de l’espace asilaire européen au XXe siècle.