Des doctrines et des hommes
Jean Nadal
Editeur: Editions L'Harmattan
Sur les parois des grottes de Lascaux, de Chauvet ou de Tassili-n-Ajjer, nos ancêtres, dans leurs œuvres picturales, maîtrisaient profondeur, ronde-bosse, utilisaient fissures, diverticules ou mouvements de la roche pour mettre en perspective, déjà, leur rapport symbolique au monde animal, à la vie et à la mort.
Pourquoi faut-il attendre le Quattrocento en Italie pour que l’Occident redécouvre la perspective??
Pourquoi ce trou vertigineux de quelques milliers d’années pour retrouver et reconsidérer – à partir de doctrines et de savoirs «?constitués?» sur l’anatomie, la physiologie de l’œil et la géométrie – que la perspective n’est pas réductible à la perspective linéaire, mais permet d’affirmer un point de vue sur le monde?: la naissance du perspectivisme??
Comment s’effectue ce virage épistémologique radical, considérant que notre intelligibilité du monde est influencée par nos points de vue individuels à partir de nos expériences, croyances puis, avec Freud, que l’humain est déterminé par l’inconscient??
Aussi sommes-nous conduits à un point de vue perspectiviste intéressant les liens que l’homme établit dans ses différents investissements et simultanément, à réinterroger les invariants fondateurs des mythes, des cultures et des sociétés.
Considérations qui ont permis à Freud d’établir que la psychanalyse est une anthropologie ouverte sur une anthropologie psychanalytique.