« J’ai prévenu tout le monde, j’ai dit que j’allais traîner partout. On m’a montré comment fonctionne le complexe tableau électrique qui ressemble à un ready-made de Duchamp, on a coupé les alarmes et j’ai proposé qu’on avertisse le commissariat d’arrondissement : si quelqu’un les sonne pour s’émouvoir de la présence d’un rôdeur, que personne ne s’inquiète, ça serait moi. »
Depuis ce jour de juin 1982 où le jeune Thierry Frémaux a découvert la « Villa Lumière » dans le quartier de Monplaisir, à Lyon, il ne l’a plus jamais quittée. Passer une nuit à l’endroit où Auguste et Louis ont donné le coup d’envoi du cinéma mondial : l’opportunité tombait sous le sens. Une façon pour le délégué général du Festival de Cannes d’effectuer une déambulation passionnante et virtuose, de ramener au présent le passé de la rue du Premier-Film, d’exprimer sa dette et sa passion pour cet art si particulier qui donne à voir le monde en même temps qu’il l’imagine.