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grande couv
Giulietta Shakespeare
Patricia Reznikov
Editeur: Grasset
15,99 €

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Benjamin, universitaire, tente de soigner sa mélancolie depuis que Juliet, son amoureuse danoise, l’a quitté sans explication. C’est le moment que choisit Andrea, son vieil ami italien, pour resurgir dans sa vie et lui faire part d’une étonnante découverte  : le journal de Scopritori, un spécialiste de Shakespeare, écrit à Turin pendant les années du fascisme. Fascinés par cette lecture, les deux chercheurs se rendent en Italie où le journal les conduit jusqu’à un livre unique, victime d’un autodafé et miraculeusement sauvé. Qui est donc ce Scopritori expert en littérature anglaise  ? Qu’a-t-il à nous révéler  ? Et qui est cette Giulietta dont les apparitions dans ses rêves troublent Benjamin ?
Il est aujourd’hui communément admis que le «  Barde  » de Stratford-upon-Avon n’avait ni le talent ni les connaissances nécessaires pour devenir le dramaturge génial qui nous bouleverse encore aujourd’hui. Depuis des siècles, de grands auteurs, des amateurs éclairés, des comédiens de renom ont questionné l’identité réelle de William Shakespeare. Parmi eux, l’essayiste italo-canadien Lamberto Tassinari, dont la thèse invitait à chercher le dramaturge du côté de l’Italie. Sous forme romanesque, Patricia Reznikov suit ses traces et nous convie à un périple éblouissant qui entremêle trois récits, à trois époques différentes  : celui de Benjamin et Andrea, nos contemporains, embarqués dans une quête inattendue  ; celui du mystérieux Scopritori, à Turin, dans les années 30  ; celui, enfin, de William Shakespeare et ses doubles dans le monde élisabéthain. Avec eux, nous vivons le quotidien d’un homme de la Renaissance, dans un Londres effervescent, à la fois trivial et raffiné, où la foi, le théâtre, l’amour de l’Italie et la peste se partagent les premiers rôles, parmi ses chevaliers-poètes, les questions de religion et de pouvoir qui hantent la cour, et la naissance de cet extraordinaire théâtre de l’humain dont Shakespeare reste le maître incontesté et le symbole.
Questionnement sur l’amour, hommage aux femmes, amantes ou poétesses, ode à l’Italie, si présente dans l’œuvre shakespearienne, aux vertiges du langage, en un temps où la langue anglaise s’invente littéralement, réflexions sur les souffrances et les bonheurs de l’exil, Giulietta Shakespeare envoûte par ses jeux de miroirs et ses mises en abîmes. Et si l’œuvre de William Shakespeare avait été écrite par deux personnes  ? Un homme et une femme  ?