La constitution tunisienne de 2014 et le droit international
Rawaa Salhi
Editeur: Editions L'Harmattan
Jamais un texte constitutionnel n'a reçu autant d'attention et de commentaires contradictoires que la Constitution adoptée le 27 janvier 2014, entre propos exaltants la présentant comme «la meilleure Constitution au Monde» et ceux affirmant qu'elle n'a fait qu'exacerber les difficultés politiques et économiques engendrées par la révolution de 2011. L'élection de Kais Saïd en 2019 à la magistrature suprême et son refus d'être confiné dans un rôle strictement symbolique à la tête de l'État, a précipité l'abrogation pure et simple de cette Constitution. Invoquant la menace du « péril imminent» prévu par l'article 80 de la Constitution, il a en effet décidé le 25 juillet 2021 de suspendre le Parlement et de démettre le Gouvernement. Une année plus tard, une nouvelle Constitution, rédigée par le chef de l'État lui-même, est adoptée par un vote référendaire. Ce livre tente de comprendre l'ancien texte constitutionnel à travers le prisme politique de 2011.