« Je ne sais pas pourquoi j’ai continué ces lignes. Je ressens le besoin de raconter le choc vécu, de partager cette expérience si traumatisante mais aussi de continuer à faire vivre mon père. Cet homme si incroyable que je ne verrai jamais vieillir (...). Comment l’inscrire dans le temps, lui donner une voix, lui faire honneur et lui rendre hommage ?
J’écris pour ne pas oublier, pour travailler ma mémoire si sélective des derniers jours avec lui. Pour poser les mots sur des images violentes, des réalités brutales qui sont venues se nicher dans la pénombre de mon être. Mais aussi parce que cette mort si douloureuse est entourée d’absurde. Et j’ai besoin de comprendre. »