Un incontournable de la liturgie juive.
Sentences et proverbes des anciens rabbins fut publié pour la première fois en 1629 grâce au travail de traduction méticuleux de Philippe d’Aquin, un philologue hébraïste du XVIIe siècle. Ces maximes provenant de la tradition hébraïque vous plongeront dans la pensée et la spiritualité juives. Cette traduction ancienne des Pirkei Avot vous délivrera une sagesse intemporelle. Ce texte est parfois nommé L’Éthique des Pères, Les Chapitres des Pères ou Les Maximes des Pères, il constitue le neuvième traité de Mishna du traité Nézikin.
Phillipe d’Aquin, d’origine juive puis converti au catholicisme, est connu pour ses travaux philologiques consacrés à la langue hébraïque et aux traditions rabbinique et kabbalistique. Dans ce petit ouvrage, il nous transmet avec fidélité, grâce à sa maitrise incontestée de la culture et de la langue juive, les leçons d’éthique et d’honnêteté et de conseils des anciens rabbins (Siméon le Juste, Hillel, Rabi Éléazar, etc.). Ainsi, ses savoirs et ses vérités ancestrales ont pu traversée les siècles et nous sont d’autant plus précieuses.
Ce texte ancien n’a été que légèrement modernisé dans cette édition en larges caractères pour rendre le texte plus accessible aux lecteurs actuels. Ces grands enseignements des Sages, bien que datant de plusieurs siècles, s’avèrent d’une modernité déconcertante car ils abordent des thèmes universels tels que la foi, la justice, la sagesse et la vertu. La lecture de ces apophtegmes éclaire l’âme et nourrit l’esprit de l’homme moderne en lui rappelant les valeurs universelles et intemporelles de l’humanité, repères essentiels pour lui permettre d’affronter son quotidien tourmenté.
Extraits: « Siméon le juste était des derniers de la grande congrégation, il disait : Le Monde se soutient sur trois choses : sur la Loi, sur le culte divin, et sur la miséricorde. »
« Il (Rabi Éléazar fils d’Azarie) disait encore : Tout homme qui a plus de sagesse que de bonnes œuvres, à qui est-il semblable ? À un arbre qui a plusieurs branches, et peu de racines ; le vent souffle, et le déracine, et le renverse sens dessus dessous, comme le dit le verset : Et il sera comme le saule en la plaine, et ne verra point le bien, et habitera en sécheresse dans le désert et la terre désolée. Mais celui qui a plus de bonnes œuvres que de sagesse, à qui ressemble-t-il ? À un arbre, qui a peu de branches, beaucoup de racines ; et quoique les vents soufflent tant qu’ils voudront, ils ne l’ébranleront point de son lieu, suivant le passage qui dit : Et il sera comme un arbre planté aux bords des eaux, et auprès d’un ruisseau il épandra ses branches, et ne se souciera point, encore que la chaleur arrive ; son feuillage sera toujours verdoyant, et en temps de sécheresse ne perdra point sa gaieté, ainsi ne cessera de fructifier. »