L’agriculture de conservation des sols est au cœur des débats sur le rôle de l’agriculture dans la préservation de la qualité des sols et de la biodiversité, la nécessaire réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, ainsi que dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
Dans sa définition la plus stricte, cette forme d’agriculture met en œuvre trois grands principes : la non-perturbation du sol, la diversité des espèces cultivées et une couverture maximale des sols par des cultures et des couverts vivants ou morts.
S’appuyant sur les recherches les plus récentes à travers le monde, cet ouvrage fait un état des lieux des connaissances sur l’agriculture de conservation des sols en milieux tempérés, tout en soulignant les manques qu’il reste à combler. Il questionne sa durabilité, notamment dans la perspective du retrait du glyphosate — substance active herbicide encore largement utilisée dans ce système —, et sa faisabilité technique dans une diversité de situations de production. Il présente plusieurs études de cas, en France et à l’étranger, et se termine par une séquence « vrai, faux ou pas si simple » qui a vocation à alimenter le débat scientifique sur des questions très souvent posées.
L’agriculture de conservation des sols est ici un prétexte pour revenir d’une manière plus générale sur l’impact de l’agriculture sur l’environnement et sur son rôle fondamental, ainsi que sur celui des agriculteurs, comme leviers d’action face aux défis actuels et à venir. Cette synthèse s’adresse à un public professionnel, mais aussi à tout lecteur désireux de s’informer sur l’agriculture de conservation des sols.