Je te jette, mais je veux que tu m’aimes... Une relation amour/haine absolument crue...
LE JOUR OU ADELIE m’annonça qu’elle ne voulait plus me voir, j’eus l’impression d’être un mannequin dans une simulation de crash test.
Je ne réalisai pas. J’avais forcément mal entendu, mal compris ; Adélie avait dû me regarder comme ça à cause du soleil qui lui tombait dans les yeux, et non parce qu’elle avait une nouvelle difficile à m’annoncer.
Tout s’écroula si vite que, pour employer une métaphore bien commode, je n’entendis pas l’explosion, n’en sentis pas le souffle, ni les projections, ni les secousses ; je ne vis pas le sol et les objets alentours être désintégrés, ne vis pas les débris et la poussière alourdir le ciel et cacher la vue en retombant.
On appelle cela une rupture. Et il me fallut plus d’une semaine pour intégrer la chose [...]
Cette histoire, âpre à souhait, narre avec brutalité une liaison sur fond d'alcool, de défonce et de sexe sans tabou. Un conte d’aujourd’hui, désabusé, sans fard. Dans la littérature actuelle, seule une Virginie Despentes est allée aussi loin et aussi crûment dans l’expression du désordre amoureux.