Alors que les maisons d’édition indépendantes (avec leurs auteurs et autrices) sont au coeur de la création, ce sont principalement sur elles que pèse la plus grande précarité. Les éditeurs et éditrices cumulent les emplois pour maintenir leur activité, ne se rémunèrent pas ou très peu, sont pris dans une chaîne du livre qui pousse à la surproduction, sont mal représenté·e·s et défendu·e·s.
La précarisation de l’édition indépendante s’accentue. Pourtant, sa contribution à la bibliodiversité n’est plus à démontrer. Véritables « capital-risqueuses », les maisons d’édition indépendantes repèrent les talents de demain et donnent la parole aux personnes minorées - bien plus que d'autres structures éditoriales. Elles jouent un rôle important dans la vie intellectuelle, artistique et démocratique d’un pays.
Alors comment soutenir mieux l’édition indépendante et les talents qu’elle représente ? Quels dispositifs peut-on imaginer (comme l’a fait le cinéma en France, par exemple), permettant de mieux protéger la création et la diversité des productions ? En plus de leurs questionnements, analyses et témoignages, les contributeurs et contributrices de ce dossier inédit avancent un ensemble de propositions concrètes pour combattre la précarité de l’édition indépendante.