En feuilletant l’album où leur destin est inscrit dans le noir et blanc de petites photographies aux bords crénelés, la narratrice évoque les cent ans du combat silencieux livré par ses aïeules contre le sort qui les avait fait naître femmes, en charge de l’avenir de l’homme.
Cette histoire familiale commence à la fête des anémones, dans le secret d’un bois de la Pévèle, et s’achève, trois guerres et quatre mariages plus tard, par Le Temps des cerises, célébré dans les salons d’un palace cannois.
Nous la découvrons, enracinée dans les mythes qui ont nourri son imaginaire d’helléniste, à travers le dialogue que la féministe et antimilitariste de Mai 68 engage avec la petite fille qu’elle fut, l’enfant du babyboom venue lui demander des comptes.