Arwa Saleh était membre du bureau politique du Parti communiste ouvrier égyptien, fondé dans le sillage de la guerre israélo-arabe et du mouvement étudiant égyptien du début des années 1970. Écrit plus de dix ans après qu’elle a quitté le parti et la vie politique – et publié peu après son suicide –, ce livre, à la fois mémoire et testament, offre un regard poignant sur le rôle des intellectuels militants dans l’échec tragique du projet de libération nationale et du projet communiste en Égypte.

Ce livre, à la puissance critique remarquable, s’adresse non seulement à la génération de militants de gauche que Saleh a côtoyée, mais aussi à tous ceux qui s’interrogent sur les dilemmes de la politique révolutionnaire dans le monde postcolonial. C’est également un témoignage rare d’une femme engagée dans un milieu intellectuel dominé par les hommes.

Arwa Saleh est née en 1951 au Caire. Après des études en littérature anglaise à l’Université du Caire, elle exercera divers métiers dans l’enseignement, la traduction et le journalisme avant de s’engager dans la politique révolutionnaire égyptienne dans les années 1970 et 1980.