Neuf enquêtes de jeunes chercheurs en sciences sociales examinent de façon transversale le politique au sein des sociétés latino-américaines : politiques sociales au Brésil et du logement au Venezuela ; extractivisme et anti-extractivisme au Mexique et en Équateur ; travail et action syndicale au Chili ; participation des populations indigènes et des femmes au Guatemala et au Mexique ; régulation de la violence et de la contestation en Colombie. Conjuguant les approches « macro » ou « par le haut » du monde social (institutions, régimes, crises, élites), et celles dites « micro » ou « par le bas » (marginalisation, subalternité, mobilisations protestataires), le livre saisit les modalités de reproduction de l’ordre social dans des contextes régulièrement marqués par des alternances gouvernementales placées sous le signe de la « rupture ». À rebours des catégorisations partisanes et des démarches classificatoires, il identifie ainsi quelques-unes des logiques clé par lesquelles les alternances critiques s’accommodent, se nourrissent, invisibilisent ou redéploient les structures fondamentales des dominations ordinaires.