Mon père m'a violée et ma mère l'a laissé faire. La quête du Pardon hantait mes nuits depuis si longtemps. "Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés". Comment aurais-je pu pardonner à ceux qui m'avaient offensée ? À mon père ? À ma mère ? Ils m'avaient tout pris : mon enfance, mon innocence, ma dignité. Et à tous ceux qui savaient et ne disaient rien ? La tristesse et la colère m'oppressaient. J'étais comme prisonnière, condamnée à errer entre deux eaux, à nager en eaux troubles.