Le daguerréotype
François Arago
Editeur: Editions Allia
Inventé entre 1813 et 1829, le daguerréotype permet de fixer des images de la chambre noire sur des plaques d’argent sensibilisées à la vapeur d’iode. Le procédé promet d’emblée une fabrication mécanisée des images, confortant une foi largement partagée à l’époque dans le progrès industriel.
Inventeur du Diorama en 1822, reconnu comme un maître du trompe-l’œil, Daguerre n’était toutefois pas jugé sérieux aux yeux des membres de l’Académie des Beaux-Arts. Raison pour laquelle, Arago, quand il défend l’invention de Daguerre devant la Chambre des députés en juillet 1839, précise l’éventail de découvertes scientifiques dont ce procédé révolutionnaire peut être à l’origine. À la portée de tous, le daguerréotype, à mi-chemin entre l’art et la science, incarne alors un nouvel égalitarisme.
Astronome à l’Observatoire de Paris, physicien, éminent enseignant et homme d’État, François Arago (1786-1853) s’est illustré dans les domaines de l’optique, de l’électromagnétisme, comme il s’est intéressé à la réfraction atmosphérique, à la polarisation chromatique et à la magnétisation du fer. Il fut aussi un fervent partisan et acteur de la vulgarisation scientifique.