Dans ce recueil de poésie, la mélancolie a le don d’ubiquité et se reflète dans toutes les émotions intrinsèques à l’humanité de plusieurs manières, tout au long de l’ouvrage. Il est de ces profondes douleurs Qui transforment la joie en leurre, Qui sèment des chrysanthèmes dans l’âme Et en plein cœur une lame. Ô toi, splendide astre de feu ! Par ton absence tu es l’aveu D’une lune éternelle, triste halo Où le chagrin jette son ancre à l’eau. Cette nef aime la solitude, Dans l’océan, ou à certaines latitudes Et des larmes salées suit le sillage Grâce à l’aquilon, son unique apanage. Le grand Alcyon est en cage désormais, Noble oiseau, aux fers il se soumet Et écoutant la voix tremblante de l’oraison Sait que le bonheur a migré derrière l’horizon.