À l’accouchement, c’est un être de chair que la femme met au monde : « Et le Verbe s’est fait chair », nous dit le prologue de Jean dans la littérature biblique. Jean présente ce Verbe comme étant le Fils de Dieu en qui, tous, nous sommes fils. Fils dans le Fils, l’être humain apparaît ainsi comme verbe, parole, auto-généré dans l’auto-génération du Fils, appelé alors dans sa vie à témoigner de la Parole d’un Être au-dessus de lui qui le fait être et qui le fait devenir une personne adulte devant, à l’âge de la vieillesse, se montrer digne de cette Parole dont il a témoigné toute sa vie durant : il devient alors un sage. La présente réflexion, qui part de l’affirmation johannique, ne se veut aucunement théologique. Elle s’efforce de jeter un regard phénoménologique sur la réalité anthropologique pour découvrir quel est l’apparaître de l’apparaître de l’être humain.