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grande couv
Du progrès par le Christianisme
Frédéric Ozanam
Editeur: Editions Homme et Litterature
3,99 €

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Le malaise profond de la société, cette inquiétude solennelle dont elle est dévorée, s’explique de soi-même et se résout en un besoin glorieux parce qu’il est infini : besoin de Croyance et de Progrès.

Qui répondra à ce besoin ? Quelle doctrine, embrassant dans ses spéculations toute l’étendue des destinées humaines, viendra dévoiler aux générations présentes la série des développements qu’elles ont à parcourir, et donner à leur volonté une impulsion victorieuse ?...

L’humanité est faite pour le progrès. Le progrès ne peut exister qu’avec deux conditions un principe qui le détermine, et une loi qui le dirige et qui lui serve de mesure. La philosophie rationaliste, en plaçant dans l’homme lui-même ce principe et cette loi, le conduit logiquement au panthéisme, à l’égoïsme, au fatalisme ne lui laisse rien connaître, rien aimer, rien produire hors de soi, et le condamne à l’immobilité. Le Christianisme, au contraire, place hors de l’homme et dans le sein de Dieu le principe et la loi du progrès...

Dans le monde visible, le Christianisme permet a l’homme de marcher au gré de sa liberté, et cependant il l’accompagne encore, vivifiant son intelligence par la foi, fécondant son amour par la charité, multipliant sa puissance par l’espérance, et assurant ainsi son progrès dans la science, dans la vie sociale et dans les arts ; cette action bienfaisante s’étend même sur le travail matériel et sur l’industrie, dont elle encourage la prospérité. Le Christianisme a donc compris l’humanité tout entière, avec ses destinées et ses besoins et les esprits de nos jours, alors qu’ils cherchent une doctrine de progrès, doivent tourner vers lui leurs regards.