I l faut relire les mémoires de Théodore Botrel pour comprendre le barde errant qu’il fut depuis son enfance bretonne à Saint-Méen-le-Grand, chez sa grand-mère “Fanchon” ; sa précaire existence à Paris où il rejoint ses parents, ses débuts au théâtre à 16 ans, ses premières chansons à 18 ans. Son engagement de cinq ans dans l’armée puis son travail à la Compagnie des Chemins de fer (PLM) ; enfin le succès de « La Paimpolaise », créée en 1895. Et, dès lors, une incommensurable gloire, à nulle autre pareille, jusqu’à sa mort en 1925.
Théodore Botrel, né en 1868 à Dinan, en Pays gallo (non-bretonnant), mort à Pont-Aven en 1925, laisse, pour l’essentiel, une œuvre de chansons qui connut un incroyable retentissement dans la première moitié du XXe siècle. Oublié et vilipendé, dans la deuxième moitié du siècle, il mérite pourtant, cent ans après, d’être redécouvert et — une fois replacé dans son contexte historique —, apprécié à une plus juste valeur.