Si la biodiversité est souvent comprise comme la variété des formes de vie, elle se caractérise aussi par la diversité des interactions entre les êtres vivants : compétition, coopération, prédation... Produit d’une longue coévolution, ces interactions maillent la surface de la Terre et font de la biodiversité le « tissu vivant de la planète », qui régule son fonctionnement. La crise de la biodiversité actuelle implique ainsi non seulement la disparition d’espèces, mais également celle, tout aussi grave, des interactions : le tissu vivant de la planète se distend.À travers l’étude révélatrice des interactions entre plantes à fleurs et pollinisateurs, l’autrice met en lumière le délitement progressif de ce maillage essentiel à la vie sur Terre. Pour inverser la tendance, elle propose de rétablir une autre forme d’interactions : celles entre l’humanité et le reste du vivant.