« Je prends, comme le chanteur jadis, le temps de ne rien faire, sans état d’âme. Je m’arrête dans des boutiques et discute longuement avec des vendeurs parfois sur place depuis des décennies, les minutes s’étirent avec nonchalance, j’ai quatre mois devant moi et en profite pour ralentir l’allure. D’habitude, mon tempo, c’est le pas de course, la peur d’en perdre une miette. »
Alors que les frontières rouvrent progressivement, à la suite de l’épidémie de Covid-19, la narratrice s’envole pour une déambulation lente dans des paysages fantasmés de tous mais finalement peu arpentés. Elle part aussi sur les traces de Joe Dassin qui a déposé des couronnes de fleurs dans son imaginaire d’enfant. Et si, en somme, le voyage n’était ni une aventure, ni un pèlerinage, ni un bouleversement ? Juste une parenthèse qui ouvre un peu plus largement les yeux et l’esprit, remet en perspective les envies d’ailleurs ?