Etre russe, écrire à l'étranger
Anna Louyest, Graham Roberts
Editeur: P.I.E-Peter Lang S.A., Éditions Scientifiques Internationales
Quel que soit son pays d’adoption, l’écrivain « russe de l’étranger » constitue un concept unique dans l’histoire de la littérature « russe ». Toutefois, on observe un changement considérable dans la nature de ce phénomène au cours de ces deux derniers siècles : si les premières générations s’inspiraient avant tout de la vie russe et s’adressaient au public de Russie, l’exode forcé des Russes blancs en Europe après la révolution d’Octobre 1917 fait apparaître un type d’écrivain qui s’adresse cette fois-ci au cercle plus restreint de la communauté russophone à l’étranger, sans nourrir l’espoir de voir ses œuvres publiées en URSS. Quoi qu’il en soit, la situation particulière de l’écrivain russe à l’étranger fait surgir de nombreux questionnements dans les domaines de l’histoire de la littérature, de la traduction, de la narratologie, et de la philosophie, entre autres. Ces questionnements étaient au cœur de la Journée d’Etudes intitulée « Etre russe, écrire à l’étranger », organisée le 27 mai 2011 par le CRPM (EA 4418) à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Cet ouvrage contient non seulement une sélection des communications présentées lors de cette journée, mais aussi des entretiens avec des écrivains russes résidant à l’étranger. Ces derniers parlent sans ambages des répercussions de leur écriture tant sur eux-mêmes que sur le public avec lequel ils interagissent.