La Notion de génocide nécessaire
Thomas Day
Editeur: Le Bélial
Je me réveillai avec, comme seuls draps, l’odeur des chevaux. Une érection triomphante tendait la toile de mon boxer, brisait ma silhouette. J’avais la bouche pâteuse et un léger mal de crâne pressait mes tempes. J’avais abusé une fois de plus de l’arkhi — la gnole locale — et je ne me souvenais même plus dans quelles circonstances. Sans doute avions-nous discuté une bonne partie de la nuit avec Peretti et les autres journalistes. Chacun de nous connaissait des pays dont les autres ignoraient jusqu’à l’existence. Le soir, depuis quelques jours, nous avions pris l’habitude d’échanger des cartes postales éphémères, parfois imaginaires, à défaut d’autres sujets de conversation fédérateurs.Le soleil devait être levé depuis un bon bout de temps puisqu’il chauffait la yourte et m’avait obligé, alors que je dormais encore, à me débarrasser de ma couverture.