La psychologie du travail française s’inscrit à ses débuts dans la double tradition de la physiologie du travail et de la psychologie expérimentale de Wundt. Née au carrefour des XIX et XXe siècles, la psychologie du travail se développe en Europe, au croisement de deux histoires, comme le précise Vatin (2002, p. 92) : « La première est l’histoire scientifique du concept de travail, qui, dans le cours du XIXe siècle, va passer de la physique à la physiologie, puis à la psychologie ; la seconde est l’histoire économique et sociale du travail, marquée à la fin du XIXe siècle par l’extension du salariat et l’émergence consécutive de la “gestion” du personnel, dont le taylorisme est l’expression emblématique. » Ainsi, le concept de travail va prendre une consistance scientifique, d’abord dans un cadre physique et ensuite physiologique.