Un Américain dans la Légion
John Hasey
Editeur: Les Belles Lettres
John Hasey est le premier Américain à avoir été fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle, en avril 1942. Avant de rallier la France libre et de s’engager dans la 13e demi-brigade de Légion étrangère, il avait été ambulancier pendant la « campagne d’hiver » en Finlande, envahie par l’Union soviétique, où il sera blessé. Il l’est à nouveau, grièvement, en 1941, à la tête de ses légionnaires durant les combats en Syrie contre les troupes vichystes. Le récit qu’il tira de ses aventures était resté inédit en France. Il s’agit pourtant d’un témoignage sans pareil sur la Seconde Guerre mondiale, écrit à chaud ou plutôt dicté depuis son lit d’hôpital, entre deux interventions chirurgicales. Il y a d’abord les années d’insouciance, celles d’une enfance américaine privilégiée, puis parisiennes où le jeune Américain sorti de l’université de Columbia, amoureux de la France, devient au culot vendeur chez Cartier, côtoie les célébrités, dans la capitale ou sur la Riviera, tandis qu’au loin l’orage fasciste gronde. Instinctivement, John Hasey a tout de suite compris le danger que représentent Hitler et Mussolini. Et derrière son visage angélique, se cache une détermination peu commune. Devenu une célébrité aux États-Unis après sa blessure en Finlande, il revient dans une France plongée dans la débâcle, avant de rejoindre de Gaulle à Londres. Il est de l’expédition de Dakar, de celle au Gabon, combat en Érythrée avant d’être blessé de six balles de mitrailleuses devant Damas. Sa guerre n’est pas finie. Après de nombreuses opérations, l’infatigable promoteur de la France libre auprès de ses compatriotes, devient, en 1943, l’un des aides de camp du général Koenig. Démobilisé en 1945, officier de la Légion d’honneur, croix de guerre avec quatre citations, il entre à la CIA en 1949 où il fera une brillante carrière retracée dans une postface inédite. John « Jack » Hasey (3 novembre 1916, Brockton, 9 mai 2005, Arlington).