Mes mots sur mes maux. Ce titre attribué au recueil, illustre bien le contenu. Si le texte lui-même est un appel franc aux hommes de plume d'entrer en guerre contre tout ce qui entrave les droits à la vie. Un monde de « Sadisme » où se déroulent les scènes perverses d'une existence humaine aux prises avec les forces déshumanisantes d'une « Poly-hic africaine », entendue comme une nébuleuse qui mène des partis politiques alimentaires au maquis ethnicisé. Une dichotomie qui plonge dans une « Démocratie galvaudée » entretenue par des politiciens sans foi ni loi et sans scrupule ; endeuillent des contrées entières à qui on rend un « Hommage aux défunts ». Ce train de pratiques sont les prémices des « Mauvais temps », lorsque Thomas Hobbes rappelle que « L'homme est un loup pour l'homme » dans cet univers de jungle où « Tout homme est mortel » et les raisons de « Pourquoi m’aimes-tu » sont aléatoires, d'autant plus que le monde, sous la conduite de « L'argent » permet toutes les dérives. Et où se situe l'Afrique dans tout cela ? « Jeunesse noire » écartée des affaires par une gérontocratie mourante, l'auteur évoque les « Enfants du tiers-monde » qui mène une existence de survie, sur un continent où « les lions ne jurent qu'au nom des moutons ». Un continent où tout est noir, il n'y a que tristesse et deuil. À travers « À quand l'Afrique sera l'Afrique » est un appel au réveil du continent. Puis, rappelant qu'un acte mal posé ne peut qu'avoir un effet de « Boomerang », la vitrine de l'Afrique que nous avons voulu voir en « N'Djamena », produit le contraire : un véritable traquenard, un bourbier, un repère de malfrats, une somme d'antivaleurs. Dans tout cet amalgame, celui qui ose ainsi appeler à l'armement des mots contre des maux ne peut que remercier la « Maman » pour lui avoir permis de naître, même si c'est dans un « enfer ».