Ludmilla Chiriaeff est la fondatrice des Grands Ballets Canadiens. Son histoire, au-delà de la danse qui est toute sa vie, est celle d’une petite fille de la Révolution russe qui a dû fuir, comme des milliers d’autres sans-papiers, l’Allemagne nazie. Ayant survécu à la Deuxième Guerre mondiale ainsi qu’à des années de disette et de déboires conjugaux, Ludmilla se réfugie finalement au Québec en 1952. On y suit le parcours de cette femme déterminée jusqu’à la fin, jusqu’au constat des rêves brisés. Pour une danseuse, se retrouver en fauteuil roulant est bien pire que la mort…
Avec Danser pour ne pas mourir, Nicolle Forget nous offre bien sûr la biographie d’une grande dame de la danse, mais aussi et surtout un livre colossal, un document incomparable sur l’histoire de la danse au Québec auquel elle a consacré 10 ans de sa vie, interrogeant une centaine d’intervenants et de proches de Ludmilla Chiriaeff afin de dresser ce portrait qui dépasse de loin celui du personnage.