En Pologne, 2012 fut proclamée Année Janusz KORCZAK. Ainsi s’agissait-il de rappeler qu’en 1912, cet éducateur visionnaire avait créé un centre pour enfants en difficulté dont le fonctionnement était particulièrement innovant : la Maison de l’Orphelin. Quatre-vingts ans avant la rédaction de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE), cet établissement, très vite surnommé « la République des Enfants », sensibilisait ses pensionnaires à leurs droits et à leurs responsabilités.
2012 était également le rappel d’un événement tragique, celui d’un jour d’août 1942, où l’orphelinat avec ses deux cents pupilles, ses éducateurs et son directeur fut transféré par les nazis du ghetto de Varsovie au camp d’extermination de Treblinka.
Henryk GOLDSZMIT, plus connu sous son pseudonyme de Janusz Korczak, fit tout ce qui était en son pouvoir pour nous faire prendre conscience que l’enfant est une personne à part entière, dont le bonheur dépend de la bonne volonté et de la compréhension du monde qui l’entoure. Homme de conviction, Korczak affirma avec force que les enfants ne diffèrent que très peu des adultes – la différence intervient dans le domaine des émotions. Plus qu’une célébration d’anniversaires, 2012 se posait donc comme la proposition de jeter un regard pertinent sur l’héritage universel d’un militantisme en faveur du respect de l’enfance que nous laissa cet être d’exception. Le présent ouvrage renouvèle l’éclairage porté sur son œuvre de précurseur.