Le Vivant discret et continu propose un ensemble de quatorze
cours donnés à l’occasion de l’école de printemps 2012 de la
Société francophone de biologie théorique, laquelle a porté sur le
thème de l’expérimentation numérique et des systèmes hybrides
comme alternatives efficaces aux approches mathématiques
« classiques » dans la compréhension du vivant.
Ce thème a été motivé par le constat de la diversité grandissante
des approches in silico ou computationnelles en biologie. La nature
intrinsèquement multi-échelle des systèmes biologiques, à la fois
dans l’espace et dans le temps, rend extrêmement difficile de les
modéliser de façon uniforme. Il est indéniable que la biologie théorique
ne se limite plus à la seule approche mathématique et les
modèles sont inévitablement la fusion de représentations macro
et microscopiques, les unes par un formalisme continu (global),
classiquement fondé sur des équations aux dérivées partielles, les
autres poussées par la nécessité de décrire des événements isolés
ou rares, privilégient les approches discrètes (individu-centrées)
apportant un grain fin aux modèles.
Les approches hybrides, qui associent à la puissance mathématique
la capacité exploratoire des automates, permettent aujourd’hui
d’appréhender toute la richesse des comportements qui caractérisent
les systèmes naturels, certes au prix d’un certain nombre
de compromis, comme celui d’accepter de perdre le contrôle que
procuraient jusque-là les équations différentielles, notamment. Ce
défaut est cependant largement compensé par les gains descriptifs
et explicatifs apportés par ces nouvelles méthodes.
Le Vivant discret et continu s’adresse à un large public d’étudiants
ou de chercheurs issus aussi bien des sciences physiques, biologiques
et médicales que des mathématiques et de l’informatique,
ainsi qu’à tous ceux qui s’interrogent sur la façon d’aborder les
questions complexes que pose le vivant. Il présente aussi l’avantage
de donner à voir la portée, la diversité et la fécondité des
approches, méthodes et conceptions regroupées sous le nom de
« biologie théorique ».
Sous la direction de Nicolas Glade (maître de conférences à
l’UniversitéJoseph
Fourier) & d’Angélique Stéphanou (chargée
de recherche CNRS au laboratoire TIMC-IMAG, Techniques de
l’ingénierie médicale et de la complexité – Informatique, mathématiques
et applications, Grenoble).