Entre un enfant de dix à douze ans et ses grands-parents peut s’installer un dialogue philosophique. Les parents sont les premiers modèles, le dialogue avec leurs enfants s’ouvre dans la facilité et la confiance. Il devient plus malaisé lorsque le jeune cherche des réponses personnelles aux questions qui l’assaillent. Ces réponses constitueront sa philosophie de base. Elle est vitale et préalable à la définition du projet qui sous-tendra une existence sereine.
Dès la préadolescence les enfants sont tiraillés entre le modèle des parents, celui des copains et d’autres. Le jeune éprouve un fort besoin de dialogue mais il rencontre des entraves : avec les parents l’autorité doit être à un juste niveau et ce n’est pas toujours le cas, une concurrence s'exerce dans la fratrie. Avec les copains les problèmes sont ceux de la horde et de l’animal dominant. Le monde virtuel, aujourd’hui envahissant, apporte son lot de modèles. Les grands-parents peuvent être des interlocuteurs attentifs et neutres.
L’auteur s’est appliqué à mettre en oeuvre ces principes. Il a été amené à préparer des thèmes probables illustrés par les événements qui ont marqué le vingtième siècle. Des questions inattendues ont été posées, à la réflexion, il n’a pas été satisfait de ses réponses. Dans ce contexte, pour essayer de ne pas manquer ce rendez-vous important, il a imaginé les dialogues avec Guillaume, arrière-petit-fils fictif.
Le sujet s’est élargi, car en quelques générations nous avons connu des évolutions vertigineuses. Techniques dans un premier temps, elles ont compliqué le jeu des relations entre générations. Aujourd’hui nos structures morales, sociales et culturelles sont également concernées et cela cause une instabilité qui peut emporter notre humanisme. La philosophie doit retrouver son rôle fondamental : « Recherche pour connaître une bonne vie. »