Proust et la peinture italienne
Eleonora Marangoni
Editeur: Michel de Maule
La Recherche du temps perdu est constellée de références à la peinture : elle fournit couleurs, matières et décors à la fresque proustienne. Chez Proust, c’est l’imaginaire qui crée le réel : les références picturales nourrissent la trame romanesque. Chaque peintre ou sculpteur soutient la description d’un personnage, d’une idée ou d’une image.
L’empreinte italienne est, de ce point de vue, capitale. La Recherche s’anime des lignes invisibles de ses maîtres?: le luxe et les fastes d’une soirée mondaine chez les Guermantes puisent dans les opulences vénitiennes des toiles de Carpaccio et de Véronèse, l’attitude sensuelle et languissante d’Odette de Crécy se profile dans les frêles femmes de Botticelli, tout comme le réalisme de Giotto bâtit la figure de la fidèle Françoise.
Avec 70 reproductions en couleurs, tous ces artistes sont ici réunis en suivant les empreintes d’un voyage imaginaire qui relie Paris à Venise, Padoue, Florence et Rome.
Romaine, Eleonora Marangoni est devenue Parisienne par amour de Proust. Après une formation littéraire poussée, elle s’est tournée vers les publications d’art. Aujourd’hui, elle est directrice artistique dans plusieurs maisons d’édition.