Une histoire naturelle de la sexualité
Jean Génermont
Editeur: Matériologiques
Une étude comparative de la sexualité
Qu’est-ce que la sexualité? ? Quand et comment est-elle apparue ? Quels sont les principaux traits de son évolution ? Fort de sa compétence en génétique et en biologie évolutive, Jean Génermont propose des réponses et des pistes de réflexion issues de ses propres travaux, tout en s’appuyant sur de nombreux exemples pris aussi bien chez les animaux que chez les plantes terrestres.
Jean Génermont effectue ici une étude comparative des caractéristiques de la sexualité chez les représentants actuels de diverses lignées eucaryotes. Il en ressort que la fonction ancestrale de la sexualité est d’apporter par la fécondation un accroissement de robustesse vis-à-vis des variations du milieu, dont découle la fonction de brassage génétique. À ces deux fonctions universelles s’ajoute, uniquement chez les pluricellulaires, la fonction reproductrice.
À partir de ces conclusions, Jean Génermont élabore des scénarios sur la naissance de la sexualité, initialement sans sexes? ; sur sa structuration par émergence et diversification des incompatibilités sexuelles et de la différenciation sexuelle ; sur l’acquisition de sa fonction reproductrice lors de chaque transition de l’unicellularité vers la pluricellularité.
Découvrez cette étude approfondie des différents aspects de la sexualité tels que son apparition, son évolution, ses représentants (unicellulaires et pluricellulaires), ses mécanismes, ou encore ses fonctions biologique et génétique.
EXTRAIT
La formule « 1+1 = 1 » proposée dans le titre de cette section pour caractériser la fécondation, certes frappante, doit être pour le moins nuancée. Les cellules dénombrées dans les deux membres de l’égalité ne sont en effet pas de même nature. Aussi est-il bien préférable de recourir à un symbolisme plus proche de celui de la chimie que de celui de l’arithmétique et d’écrire « 1 haploïde + 1 haploïde ? 1 diploïde ».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean Génermont, ancien professeur à l’université Paris-Sud, a enseigné dans divers domaines de la biologie, plus particulièrement biologie animale et génétique. Ses recherches ont porté principalement sur la biologie évolutive des ciliés, notamment la notion d’espèce et la génétique de l’adaptation aux variations du milieu. Il est auteur, entre autres, de Les Mécanismes de l’évolution (1979), a dirigé, avec Charles Bocquet et Maxime Lamotte, Les Problèmes de l’espèce dans le règne animal (3 vol., 1976-1980), a participé à la conception et à la réalisation de la «Grande galerie de l’évolution» du Muséum national d’histoire naturelle, et a assuré avec Patrick Tort la coordination scientifique du Dictionnaire du darwinisme et de l’évolution (1996).