L’Europe est un cas particulier en ce sens que cette partie du continent recense toutes les périodes de la Préhistoire humaine. On y trouve aussi bien des hominidés, des hommes archaïques et des hommes modernes qui ont vécu avec Néandertal. La séparation a été fort malaisée dans les hommes modernes des différentes migrations et les conclusions du Stage 3 Project ont confirmé les distinctions. Ce n’est qu’à la troisième et dernière catastrophe planétaire que le peuplement de la Terre a commencé, dans l’émergence d’une infinité de civilisations. Des bribes sont apparues depuis l’aurignacien, mais le climat et la faiblesse numérique des migrants ne leur ont pas permis de s’implanter durablement. Ils ont même été refoulés vers le sud-ouest, de leur débarquement initial jusqu’à disparition totale.
Il faut donc qu’à partir de 10 000 avant J.-C. une énorme vague de migrants ait commencé un long voyage sans retour. Voici leur aventure depuis la péninsule ibérique et la France du Sud-Ouest jusqu’à la mer Noire sous le titre d’Europe danubienne. C’est en effet le Danube qui a servi de vecteur migratoire et qui délimite l’Europe du Sud, objet du présent tome, de l’Europe du Nord, objet du tome 6.
Mon lecteur désormais averti comprend tout de suite pourquoi l’Angleterre a été peuplée à 75 % depuis la chaîne cantabrique, pourquoi l’Europe a été colonisée depuis le golfe de Gascogne, pourquoi on a découvert 150 temples le long du Danube, pourquoi il y a eu des maisons très longues pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes, etc. Les migrations découlant des catastrophes prennent leur place tout à fait logiquement dans l’émergence des civilisations dites mystérieuses. Ce n’est pas le Projet Stage 3 qui affirmera le contraire puisqu’il précise encore plus le schéma esquissé…