Le social par le langage
Myriam Achour-Kallel, Collectif
Editeur: Karthala
En parlant ou en écrivant, nous transmettons des informations. Mais nous fabriquons surtout des situations sociales. Ce sont ces idées de construction sociale de tout usage linguistique que développent les contributions de cet ouvrage. Tels des passeurs, les gens réorganisent, au quotidien et suivant les conjonctures, leur environnement, faisant circuler des sens d'un espace à l'autre.
Les travaux de cet ouvrage portent majoritairement sur le Maghreb, mais ils abordent aussi des pays comme le Brésil, l'Égypte, l'Iran ou encore le Liban. Cette approche comparative et décentrée contribue à montrer que, où que l'on soit, ce sont avant tout des rapports sociaux que mettent en lumière les usages linguistiques.
Suivant le type de passage considéré, les contributions se classent en trois parties : « passages ordinaires », comme prier et parler ; « passages provoqués », comme le cas d'un changement politique brutal ou d'une conversion religieuse ; enfin « passages et globalisations », proposant des analyses plus amples des pratiques du langage.
Myriam Achour-Kallel est enseignante-chercheure à la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis et chercheure associée à l'IRMC. Elle a soutenu en 2008 à la MMSH, Aix-en-Provence, une thèse de doctorat en anthropologie. Ses travaux actuels traitent de l'anthropologie du langage et des pratiques des sciences humaines et sociales. Elle est l'auteure de plusieurs publications portant sur les enjeux sociologiques et politiques du langage et est actuellement responsable du séminaire « Anthropologies : pratiques et perspectives », à la FSHST.