Les trois états du mal, ce sont nos entorses à la moralité, cette suite de choses concédées changeant le plus anodin des hommes en criminel. Les trois états du mal recensent, il s’agit un peu d’une charge portée contre l’humanité. Qui sont-ils ces hommes en tuant d’autres ? Êtres anodins, individus à l’égoïsme aveuglant, sorte de moins que rien aux actions dramatiques. Refusant l’exceptionnel, Renaud Erlich traque le confondant en banalité, il entend montrer que bourreaux et victimes se croisent, qu’ils se jouent l’un de l’autre, que la ressemblance les frappe. L’autre se prenant pour l’un, ou inversement : c’est au procès de nos penchants assassins que donne corps Renaud Erlich. En dix nouvelles, il assène sa terrible lucidité du procès de nos cruautés.