Les cabines téléphoniques sont-elles vouées à disparaître du paysage urbain, rendues inutiles par les téléphones mobiles ? Elles diminuent certes en nombre mais sont toujours bien présentes, et faire leur histoire peut nous servir à répondre aux questions que pose aujourd'hui l'introduction de chaque nouveau service d'information et de communication : Comment un objet technique devient-il public ? L'innovation s'épanouit-elle en dehors des structures ordinaires de l'entreprise ou de l'administration, plutôt qu'à l'intérieur ? Comment les cabines téléphoniques ont-elles traversé la déréglementation ? Les logiques de service public et les logiques commerciales peuvent-elles être aussi bien servies par les acteurs du privé que du public, comme semble le confirmer la cinquantaine d'années durant lesquelles les cabines furent gérées par une société privée concessionnaire ?
Cet ouvrage entraîne également le lecteur sur d'autres terrains comme l'évolution de la communication dans les espaces publics, la représentation des usagers ou les conflits d'intérêts entre riverains, opérateurs et usagers, des thèmes qui sont loin d'avoir quitté l'actualité des télécommunications.