Michel LOBROT propose dans cet ouvrage une théorie personnelle de la dyslexie fondée sur sa propre expérience et sur la critique des explications existantes. Pour lui, la dyslexie résulte d'un trouble de la personnalité, trouble spécifique produit par des causes culturelles et non par des causes physiologiques. Pour comprendre l'origine de la dyslexie décrite comme une « pathologie culturelle », l'auteur fait une analyse approfondie du trouble lui-même, ce qui le conduit à étudier les structures psycho-linguistiques de la langue écrite. Il démontre que celle-ci utilise en réalité deux systèmes de signification, deux codes qui s'interpénètrent d'une manière complexe et que la dyslexie affecte directement ou indirectement. A cette pathologie culturelle, l'auteur propose comme remède une nouvelle conception de la rééducation, mais aussi de l'éducation. Cette nouvelle éducation qui vise en priorité l'enseignement de la lecture et de l'orthographe dépasse cependant celui-ci et touche au fonctionnement global de l'école, puisque pour l'auteur c'est l'éducation actuelle dans son ensemble qui est à l'origine de la dyslexie.