L'ouverture des économomies sur le monde a approfondi et renouvelé les thèmes relatifs aux questions monétaires internationales. Avec l’internationalisation et l’interprétation des économies, la régulation par les prix devient fondamentale : prix des biens et services, taux de change, taux d’intérêt, cours de titres. Plus que jamais, les prix agissent sur la position des balances des paiements, et sont au cœur de la stratégie des entreprises – prix des biens et services – ou des États, à travers le taux de change et la fixation des taux d’intérêt. L’arrivée des pays émergents, a montré que les États mènent des politiques actives de taux de change, afin d’influencer en leur faveur les exportations domestiques et les flux d’investissements directs, créateurs d’emplois. Les pays adoptent des régimes de change conformes à leurs intérêts, d’où leur grande diversité : changes fixes, flexibles, régimes de caisse d’émission, changes administrés, « dollarisation ». L’explosion du commerce mondial, a accru de façon colossale, les réserves de change des Banques centrales, dont la gestion devient un enjeu. La mise en œuvre de l’euro est une source de déception pour une partie de l’opinion publique, car elle n’a pas généré la croissance et permis la création d’emplois. Ce n’est pas la monnaie unique qui est en cause, mais les conditions de sa création, qui ont ignoré les fondements théoriques de l’intégration monétaire. La réussite de l’euro passe par la mise en place d’un vrai budget européen, d’un véritable marché des bons du Trésor européen et par une politique de change qui prenne en compte l’intérêt de chacun des pays membres.