Hommages, témoignages, reconnaissance la bataille des idées : ses ultimes combats
Collectif
Editeur: Coédition NENA/ENDA Tiers monde
Ouvrage de ENDA Tiers monde en coédition avec NENA
L'apprentissage du passé en vue de la ré-appropriation des modèles traditionnels et vernaculaires jugés être équilibrés, harmonieux, respectueux de l'environnement et économiques, est une tendance qui prend de jour en jour plus d'ampleur. Depuis sa parution dans les années soixante dix, cette doctrine a mis en évidence tous les bienfaits d'une telle démarche. Elle a même produit des théories : « Technologies intermédiaires », « Architectures participatives »..., qui sont de nos jours encore très valides. Elle a également induit des actions d'envergure, dont l'exemple le plus largement diffusé, est celui mené par Hassan Fathy au village d'El Gouma en Egypte. Mais là où elle a certainement échoué, c'est au moment du développement d'une théorie solide de l'apprentissage des modèles du passé, qui soit capable de fournir à la fois les moyens de l'élaboration d'une connaissance réelle des situations anciennes, et des stratégies pour leur projection dans les situations actuelles. Ceci est particulièrement vrai de l'architecture, où l'on retrouve les séquelles de toutes les approches; « mimique », « interprétationniste », « analytique » et autres, développées jusqu'ici. Le papier, ici résumé, propose une méthode alternative d'apprentissage du passé à partir du cas empirique des villes traditionnelles sahariennes « Ksours » considérées comme « systèmes complexes » indécomposables. Il développe sur la base d'une épistémologie constructive, une modélisation conjonctive diachronique qui permet non seulement une formalisation efficace des phénomènes étudiés, mais aussi l'intégration des connaissances obtenues dans les situations de projet.