Les nouveaux artisans et la réhabilitation
Jacqueline Froger, Danièle Weiller
Editeur: FeniXX réédition numérique (Plan urbanisme construction architecture)
La réhabilitation : un marché en pleine évolution, qui fait - de plus en plus souvent - appel à des techniques et des démarches innovantes.
L'artisanat suit-il ce mouvement, et peut-on parler d'un « nouvel artisan » ?
Jacqueline Froger et Danièle Weiller répondent affirmativement. Leurs enquêtes et études, menées auprès d'artisans qui ont su s'adapter aux nouvelles données de l'économie, font ressortir un profil qui prend, de jour en jour, plus de relief et dont les caractéristiques s'apparentent à celles de nos meilleurs chefs d'entreprise, sans pour autant renier les valeurs traditionnelles de l'artisanat.
Ne sont étrangères - au « nouvel artisan » - ni les techniques de gestion, ni l'informatique, ni les relations actives avec d'autres partenaires, qui lui permettent d'offrir des produits, voire des services « complets » et de s'ajuster au plus près à la demande.
Aucune voie n'est ignorée : soumission aux marchés publics, association avec d'autres artisans, sous-traitance prise ou confiée et, surtout, rationalisation systématique, qu'elle s'opère sur le chantier ou dans le bureau du « nouvel artisan ».
Seul le sens aigu de l'indépendance semble freiner son essor, notamment quand il s'agit de la taille de l'entreprise, souvent volontairement limitée.
Une fois tracé ce portrait du « nouvel artisan », une question se fait jour : cette fraction de l'artisanat, encore restreinte, et qui se démarque nettement de l'autre artisanat, plus conforme aux traditions, va-t-elle jouer le rôle de phare et l'entraîner progressivement à suivre son exemple, ou une scission va-t-elle se produire, divisant ainsi l'artisanat en deux camps ?