La France n’est plus seule ; son économie ne peut aller à contre-courant de celle des autres pays occidentaux. Placés entre l’échec des politiques économiques « à la française » - et, notamment, de la relance de 1981 - et la perspective de l’échéance européenne de 1992, les Français et leurs gouvernants ont découvert l’entreprise, les lois économiques et les contraintes des économies ouvertes. En 1987-1988, le passage du gouvernement libéral de J. Chirac au gouvernement socialiste de M. Rocard n’a pas entraîné de rupture radicale dans la politique économique. Les contraintes restent les mêmes : il faut laisser les entreprises se développer, devenir compétitives et créer des emplois, tout en maîtrisant l’inflation et en aménageant les mutations sociales. Pour comprendre cette évolution et ces politiques, il faut sortir de l’hexagone et regarder le monde qui change autour de nous. C’est à ce tour d’horizon que nous invite Jean-Yves Naudet, dans une véritable chronique économique des années 87-88. Dans cet ouvrage, il montre comment la France, dans une économie mondiale et notamment européenne en mutation, n’a plus droit à l’erreur. Pour affronter l’échéance européenne, les Français doivent bénéficier des mêmes libertés économiques que leurs concurrents des autres pays occidentaux.